Avant d’être un document de promotion auprès d’investisseurs potentiels, un business plan ou plan d’affaires en français dans le texte, est un document de travail pour le dirigeant d’une entreprise.
Du tableau Excel de suivi de trésorerie au Memorandum d’information de 50 pages, le business plan reste avant tout une feuille de route pour le dirigeant et donc pour les investisseurs qui pourraient l’accompagner.
La rencontre entre un produit, un dirigeant et un marché, voilà ce qui caractérise un projet d’entreprise. Avant de marcher dans le monde réel, une idée doit d’abord fonctionner sur le papier. Le produit est-il nouveau ? Répond-il à un besoin ? Mon équipe est-elle complète ? Les marges de mon produit sont-elles assez élevées pour couvrir mon besoin de fonds de roulement ? Y-a-t-il des concurrents sur mon marché ? Mon marché adressable est-il assez profond et profitable pour que je puisse m’y établir ?
Vers plus de simplicité
Un business plan renseigne avant tout sur la pertinence d’un projet et le degré de réalisme du dirigeant. Dans le cas de très jeunes entreprises, les dirigeants seront plus jugés sur leur capacité à faire évoluer leur business model au fur et à mesure que l’entreprise grandit que sur son suivi à la lettre. Car tout le monde le sait, les business plan sont indicatifs, et ne sont jamais respectés. Mais le dirigeant se doit d’en suivre les lignes directrices, autant que possible.
Comme la rédaction d’un CV, la rédaction d’un Business Plan est essentielle pour mettre en avant ses forces, vérifier la cohérence du projet que l’on mène et en valider sa cohérence.
Démonstration par l’exemple
Les mauvaises idées :
- Ne présentez pas un business plan qui montre un chiffre d’affaires qui est multiplié par 10 tous les ans, personne ne vous croira ;
- Ne présentez pas non plus 10 pages d’étude de marché que vous aurez copié d’une étude volée au BCG (Boston Consulting Group, l’un des trois plus gros cabinets de conseil au monde avec Bain & Company et Mckinsey) en oubliant la partie adressable, ie. celle que vous pouvez facilement atteindre compte tenu de la spécificité de votre produit.
Les bonnes idées :
- Soyez conservateurs dans la présentation de vos chiffres, surtout pour la première et la deuxième année. Il vaut mieux annoncer 100 et faire 105 que présenter 110 et faire 105 ;
- Présentez succinctement votre marché mais étendez-vous sur votre marché adressable, idéalement illustré d’une étude de marché que vous aurez réalisé avec vos propres moyens, cela aura beaucoup plus d’impact et montrera votre sens du terrain.
Mon conseil
Ne rédigez pas un business plan trop long ni trop fouillé. 10 ou 15 pages essentielles suffisent. N’oubliez pas, le but premier du business plan est de décrocher un rendez-vous avec un investisseur. Vous pouvez, si vous le souhaitez mettre le complément d’informations dont vous disposez dans les annexes. En un mot, KISS (« Keep it Simple and Stupid »).